Le printemps ? Un lointain souvenir du début du siècle. En ce mois de mars 2060, Lyon est plongée dans une torpeur caniculaire. Pour rencontrer de telles températures, les plus anciens s’offraient autrefois quelques jours de vacances dans le sud de la Tunisie.

Cette année, on a déjà sorti tenues légères et maillots de bain. Le chapeau est de rigueur. Flânant sous les palmiers qui ont remplacé les tilleuls, patientant pour puiser quelques litres d’eau au camion- citerne, bullant au bord d’une Saône asséchée ou contemplant leur ville aux portes du désert, les Lyonnais restent sereins et vivants. Depuis des décennies, on a compris que la planète bleue vire au rouge. Le défi reste colossal : que nos étés continuent d’être beaux, mais pas permanents !

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