Être chair : Exposition du 5 mars au 7 mai 2022

« Être Chair » : une nouvelle exposition par Blanche Berthelier, Gisèle Bonin et Olivier Fischer proposée par la Petite Galerie – galerie Françoise Besson.

 

Territoire intime, le corps est le marqueur quotidien de nos vies, du temps qui passe, de notre histoire. Cette enveloppe du vivant est au cœur de cette exposition.

À travers la sanguine, l’encre, le stylo bille ou encore le papier mâché, ils vont rendre visible l’invisible, et magnifier les cicatrices, les rides, les plis, les tissus, tout ce qui fait chair ; sans oublier l’intérieur, les organes, ce qui est caché.

Ici, l’idéalisation de la chair n’a de mise. Du détail aux partitions anatomiques, c’est une mise à nu sincère que ces trois artistes nous proposent de contempler.

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ÉVÈNEMENTS

le jeudi 7 avril à 19h : Soirée poésie avec Thierry Renard

le vendredi 6 mai à 19h : Concert avec Possible(s) Quartet

finissage le samedi 7 mai à partir de 15h

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BLANCHE BERTHELIER, artiste plasticienne

Diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Lyon en 2008, Blanche Berthelier donne une forme matérielle à l’invisible. Sa pratique du dessin, fondée sur l’intuition, est liée aux sensations et indices surgissant de l’inconscient, qu’il soit personnel ou collectif. A la manière de métamorphoses, l’artiste réalise des dessins jouant sur les apparences des opposés, entre noir et blanc, ombre et lumière.

Le processus maïeutique de l’apparition des figures, entre surgissement et élaboration minutieuse aboutit dans des dessins énigmatiques, dans lesquels l’artiste nous suggère un monde en devenir, un lien à la Nature et une dynamique de transformation intérieure.

Blanche expose en galeries depuis 2010, entre Lyon, Paris et Londres. Son passage en résidence au Laboratoire de Création du Musée d’Art Contemporain de Lyon en 2020 lui permet de confronter sa pratique du dessin en grand format à un travail de sculpture : des volumes blancs aux formes organiques viennent entrer en dialogue avec le dessin, l’image se confronte à la palpabilité des formes apparues dans la matière du papier. Ce travail de mise en espace du dessin et de la sculpture offre alors un voyage à la fois spirituel et sensoriel au cœur des relations que les deux médiums déploient.

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GISÈLE BONIN, artiste

De l’outil vient, advient et vit l’image. Et inversement. C’est une interdépendance essentielle et primordiale… Vitale.
De la sanguine et du graphite, compacts ou poudreux, naît et grandit le fragment : cette cassure, cette faille dans nos faux présents, car lacunaires, leurres d’une totalité et d’une vérité improbables. Ces bouts de soi passés mais bien là, qui font, incarnent et constituent l’histoire de chacun, sa densité tout humaine et fragile, son épaisseur intime et temporelle : ils répondent et correspondent à celles du dessin même.

D’où le temps d’exécution de chaque pièce, son étirement maximal jusqu’à l’épuisement du sujet autant que du corps à l’œuvre… à l’atelier, au bout des doigts comme en tête. Là où “figurer”, “représenter” le corps, en s’éloignant de la tentation du portrait ou de la narration, signifierait, littéralement, rendre présent : l’être et sa désolation, son effroi et sa tendresse, sa fureur et sa douceur…la peau de ses secrets. Pour que, peut-être, ils se constituent en un volume d’intimité pour le regardeur comme pour moi, qu’ils deviennent palpables à l’œil…

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OLIVIER FISCHER, dessinateur

Pour Olivier Fischer, tout a commencé en 1989, par des études à l’École d’Arts Appliqués de la Ville de Lyon. Diplôme en main, il décide de créer une agence de graphisme : Sienne Design. L’envie et le besoin de dessiner, toujours présents, ont refait surface il y a une quinzaine d’années. Il a alors repris papier et stylo bille, et s’est remis au dessin, chaque jour plusieurs heures, inlassablement, à la recherche d’une singularité, d’une écriture.

Le travail d’artiste d’Olivier Fischer révèle au grand jour la profondeur de l’âme humaine, à travers une galerie de portraits, essentiellement travaillés au stylo bille, qui transmet de manière brute des émotions vécues par tous. Il explore également les nues et végétaux, intéressé par les détails et marques du temps, qu’il tente de sublimer par des bleus et des noirs profonds.

Aujourd’hui, Olivier est directeur du bureau de création Kojak Design qu’il a fondé en 2016. Dessiner, c’est pour lui, comme une forme d’introspection personnelle, un acte fort et inéluctable de son quotidien.

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